L'effet yoyo n'a aucun secret pour personne. Un jour, ça va, un jour, ça ne va pas, un jour, on se sent libre et puissant, on se sent enclin à rester sur notre choix conscient et puis un autre jour, on se sent complètement pris dans le tourbillon des émotions, on n’a pas le moral et on se prend pour ça. On y croit ! ça parait tellement vrai et puis on a les preuves, et si on ne les a pas, on les invente !
C’est là qu’il est important de fonctionner avec le mental ET, c’est-à-dire, à la fois, je me sens moins que rien, je ne me sens pas à ma place …, quelque chose de très déviant... et en même temps, je suis mon choix, c’est-à-dire la personne incroyable que je suis. Et ces deux choses-là ne sont pas paradoxales. Fonctionner avec l’Unité, c’est fonctionner avec le mental ET, c’est mettre le ET à la place du OU. Cela est très important car presque toutes les pensées, les émotions, les idées qui nous traversent ne nous appartiennent pas. Et je parle d’autant plus par rapport à ces pensées, idées, émotions dites négatives, dites basses fréquences. Parce que quelque part, toute notre vie, nous aurons des invitations fortes à être ballotés, nous capterons ces émotions-là.
Nous sommes des extraordinaires capteurs. Nous émettons des émotions, des pensées, des idées à chaque instant de notre vie. Et nous recevons ces émotions, pensées, idées à chaque instant de notre vie. Donc déjà, qu’est-ce que l’on capte ? Toutes les pensées, émotions, idées de tous les médias, de tous les voisins et de l’entourage proche. Toutes ces personnes qui pensent pour eux en premier ne pensent pas spécialement à l’encontre de nous. C’est-à-dire que la personne qui pense être médiocre d’une façon ou d’une autre nous invite fortement à nous approprier cette idée involontairement d’ailleurs. Et on croit que c’est nous. Et la personne qui l’a émise aussi croit que ça lui appartient.
C’est de notre responsabilité de faire des choix. Aucun choix n’est mauvais en soi, mais certains sont plus souffrants que d’autres. Faire le choix de croire que ces idées-là nous appartiennent et font partie de notre identité est un choix, soit, mais un choix par défaut. Je crois que « ça m’appartient, c’est ce que je suis » est un choix, un choix de séparation, un choix de personnage séparé.
Le choix, « ça ne m’appartient pas » est aussi un choix, un choix conscient et dans l’Unité.
A partir du moment où quelque chose à l’intérieur de nous est déviant, lourd, ce n’est pas notre choix premier, notre choix conscient et dans l’Unité. Ce n’est pas notre Evidence. C’est l’idée d’un autre, d’une conscience collective ou individuelle, plus sociétale ou familiale, mais ce n’est pas notre pensée, notre émotion, notre idée.
Dans ce cas-là, il est possible de le voir mentalement en premier lieu. Et pourquoi pas ? Mais la finalité, ce n’est pas de pratiquer la méthode Coué en disant, « ce n’est pas moi, tout va bien !» Cela reviendrait à être séparé de Soi, basé sur le personnage, sur une identité séparée. Et à terme, cela reviendrait à un inconfort physique et émotionnel plus important car ce choix psychologique est basé la lutte avec comme point de départ que quelque chose ne tourne pas rond en nous. Cela ne peut pas fonctionner en profondeur, car nous ne sommes pas en Présence avec nous-mêmes et nous ne sortons pas du même niveau de conscience, celui de la séparation.
Seule la Présence guérit et transforme. Se retrouver, c’est partir du cœur ou des tripes, du corps. A partir de là, le mental est pris en charge par notre Présence. Respirons le fait que nous fonctionnons avec notre cœur, que nous voyons, ressentons avec notre cœur, ou nos tripes. Respirons cela tout simplement. Et alors seulement, notre vision du « problème » se transformera complètement et notre choix conscient sera évident.
Changeons notre niveau de conscience revient à changer de paradigme et à s’extirper de cette matrice chargée de pensées et émotions des autres. La Présence transforme tout.
